Tour d’europe en famille : à la rencontre de Tiphanya

Dernière mise à jour le 29 avril 2024 à 17h14

Tiphanya est partie pour un voyage au long cours en famille à la découverte de l’Europe avec sa fille de 2 ans, Nine, et le papa. Elle nous en dit un peu plus sur ce périple en famille qui se construit au fil des étapes et au gré des opportunités (et de la météo !)

Présentation rapide des membres de l’expédition

Nous sommes trois. Tiphanya, la maman, blogueuse, chargée du budget et des résas. Le papa, expert en château de sable, chargé de s’assurer que personne ne meurt de faim. Et Nine, 2 ans, testeuse de tous les fruits nouveaux que nous croisons et observatrice attentive de la faune locale.

 Pourquoi ce voyage ?

Et pourquoi pas. Il n’y a pas une vraie raison. Plutôt des dizaines. Car nous sommes jeunes, car le monde est si grand et si petit en même temps. Pour passer du temps en famille, vivre au bord de la mer, apprendre quelques mots de grecs, de croates et de turcs, voir des amis qui vivent loin. Connaître l’Europe, fuir le froid…

Peux-tu nous en dire plus sur ce projet ? Comment  planifiez-vous les étapes ? Quels pays avez-vous prévu de parcourir ?

Nous sommes partis le 10 septembre 2013 direction Zagreb. Nous avions réservé les billets d’avion trois semaines à l’avance, incapable d’oser nous arrêter sur une seule ville. Le programme avance au fur et à mesure, en fonction de la météo, des tarifs aériens, des horaires des ferrys, des annonces de house-sitting (gardiennage de maison), des possibilités de volontariat, mais aussi de nos amis qui vivent «ailleurs».

Après Zagreb nous avons passé deux semaines à Istanbul, puis une semaine à Athènes, trois jours à Kalamata (où nous devions passer au moins 5 semaines, mais on a détesté). Maintenant nous sommes à Zakynthos, une île ionnienne, pas loin de l’île du roi Ulysse donc. Notre seul projet futur est un ferry réservé pour nous rendre en Italie, puis une location d’un mois en Sicile. Noël sera italien ! Mais ensuite, nous envisageons le Maroc, l’Espagne ou le Portugal. C’est à dire passer l’hiver dans des pays où idéalement les températures ne descendent quasiment pas en dessous de 10°. Nous n’avons pas de manteaux d’hiver avec nous…

Où en êtes vous et quel est le retour d’expérience jusqu’à présent ?

Les premières semaines ont été difficiles, il fallait trouver un équilibre à cette nouvelle vie. Ce ne sont pas des vacances de deux semaines, mais une vie quotidienne pour au moins un an, tous les trois tout le temps ensemble.

Mais maintenant nous avons un rythme. On vit ensemble le matin (réveil dirigé par ma fille, puis petit-déj et visite, balade, mais aussi peinture les jours de pluie, etc). Puis pendant la sieste mon namoureux prépare un concours de japonais et je commence à travailler (comme rédactrice, prof et relectrice). A la fin de la sieste, je reste seule pour travailler jusqu’à la nuit (environ 18h), puis de nouveau vie à trois.

De ce rythme, nous avons un équilibre et nous pouvons donc profiter à fond de notre voyage, des rencontres. Et qui dit rythme bien équilibré, dit aussi possibilité de tout laisser tomber pour une journée de rando avec pique-nique par exemple. Nous ne sommes attendus nul part, nous avons donc tout le temps du monde, faisant ainsi disparaître la plupart du stress et des tracas quotidiens.

Des difficultés particulières avec ta fille de 2 ans ?

Pas de difficultés car nous avons beaucoup de respect pour ses envies et son rythme spécifique. Nous pouvons ainsi rester 15 minutes à regarder des poules derrière un grillage.

Mais cela demande aussi beaucoup de souplesse et beaucoup de patience quand on passe trois heures dans un bus ou quand elle décide brusquement qu’aujourd’hui la couche c’est fini (et que l’on passe donc la matinée à chercher où acheter un pot…)

Mais surtout, on gagne énormément à voyager avec elle. Aujourd’hui par exemple elle a été invitée à cuisiner des gâteaux avec la mère de notre propriétaire. Sans elle, nous n’aurions pas eu accès à ce salon de cette façon. Dans un autre genre, elle repère les animaux bien avant nous, de même que les parcs et les pâtisseries…

Nous ne l’emmenons pas en voyage avec nous. Nous voyageons avec elle. Avec ce petit changement de point de vue, tout est beaucoup plus simple.

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Bien dit Tiphanya. Je ne peux qu’être d’accord avec le dernier point. Je vous invite à retrouver les aventures de la petite famille sur le blog Avenue Reine Mathilde et les interviews des autres familles voyageuses au long cours par ici. Merci à Tiphanya pour sa participation aux interviews des familles voyageuses !