Dernière mise à jour le 29 avril 2024 à 18h30
Vous rêvez de tour de monde en famille ? Moi aussi ! Et cela faisait longtemps que je n’avais pas publié une interview d’une famille qui a sauté le pas. En fait, cette interview a été réalisé avant les vacances d’été alors elle date un peu. Les petits voyageurs, actuellement en Inde, venait de commencer leur périple depuis 4 mois. Une perspective intéressante. Voici les réponses d’Alice sur le tour du monde en famille.
1. Présentation de la famille, du projet et du mode choisi pour les transports
Nous sommes une famille française, Alice, Fred, et leurs 2 enfants, Esteban 5 ans et Ruben 2 ans. Nous avons choisi de tout plaquer en France pour partir 18 mois à la découverte de l’Amérique Latine, l’Inde et l’Asie du Sud Est. Nous avons décidé de faire ce voyage en sac à dos, en prenant l’avion pour passer d’un continent à l’autre mais au quotidien, c’est le bus, le taxi, le vélo, le lama… bref le transport terrestre sous toutes ses formes !
2. Comment s’est formé ce projet de tour du monde en famille ? Saviez-vous déjà que vous partiriez avant même d’avoir des enfants ou est-ce venu plus tard ?
Je pense que nous avions ce projet en nous depuis un bon moment. Sur notre site, le logo (une mappemonde) est un dessin que Fred avait peint sur mon ventre lors de ma 1ère grossesse.
Nous avons découvert les voyages ensemble, une passion est née et l’envie de voyager plus longtemps a toujours été là. Puis des enfants se sont rajoutés à notre bonheur et il était évident pour nous que le voyage continuerait à faire parti de notre vie. Ainsi nos 2 loulous ont voyagé tout 2 dès leur 6 mois, sans aucun souci. A un moment nous cherchions à nous expatrier (ou plutôt à s’installer à l’étranger) mais j’ai vite réalisé que ce que je voulais (un peu comme une gamine…) c’est découvrir le monde entier. Donc même si en soit l’expatriation était un projet très tentant (et qui nous tente toujours) mon vrai « besoin » c’était de découvrir le monde.
Après un échec d’achat de maison, on a réalisé qu’il était temps pour nous de se lancer dans cette aventure. Et une fois la décision prise, presque sur un coup de tête, tout nous a semblé évident et simple: rendre l’appartement, vendre nos meubles, se débarrasser du superflu et se concentrer sur l’essentiel: un beau projet de famille. Nous ne sommes pas des fous mais nous n’aimons pas être raisonnables. Alors on s’est dit qu’on ne vit qu’une fois et qu’il était important de réaliser nos rêves. Beaucoup de gens s’imposent inconsciemment des limites alors que beaucoup de choses sont réalisables dès lors qu’on a décidé de ce qui nous importait vraiment.
3. Comment avez-vous prévu vos étapes ? Est-ce que voyager avec des enfants en bas âge vous impose une moins grande flexibilité ?
Nous n’avons pas pour habitude de trop prévoir en voyage. L’inconnu est une part indispensable en voyage pour nous. Nous avons fait souvent de belles rencontres qui ont modifié les idées que nous avions en tête, nous aimons donc rester flexibles et nous ne réservons que très rarement en avance. Les grandes étapes sont donc connues à l’avance (les pays par lesquels nous passerons) mais le reste s’écrit au fur et à mesure. C’est une grande liberté et même si cela implique parfois des contraintes (comme le fait de devoir rechercher sur place un hébergement) nous ne regrettons pas cette façon de faire.
Les enfants en eux même n’ont pas limité cette flexibilité. En revanche, nous ne faisons plus certaines activités aussi fréquemment qu’avant (les treks), il y a donc des lieux que nous ne privilégions plus comme avant. Le fait de voyager avec des enfants est parfois plus fatiguant ; nous adaptons donc notre rythme et nous nous posons parfois pour que toute la famille puisse se reposer.
4. Cela fait désormais 4 mois que vous êtes partis, comment les enfants vivent-ils le voyage ?
Oui, déjà 4 mois que nous parcourons l’Amérique du Sud, le temps passe vite ! Ruben (2 ans) vit très bien le voyage. Lui qui boudait un peu les repas en France (sauf chez sa nounou Lorena) a un appétit d’ogre depuis 15 jours et c’est un vrai plaisir de le voir goûter de tout, avec tant de curiosité ! Il est aussi très à l’aise avec les gens et sait faire craquer tout le monde. En plus, ici, les gens sont fans des « bébés » donc Ruben est la mascotte. Alors s’il est dans son sac à dos porte bébé, c’est carrément la folie !! (Fred au début de notre voyage sentait que beaucoup de monde se retournait à son passage. Il a ensuite compris que c’était le fait de porter Ruben dans un sac à dos qui intriguait beaucoup ici !).
Pour Esteban (5 ans), c’est un peu plus complexe. Il a eu la chance de rencontrer des enfants français, et ça a toujours été de très belles rencontres. Même s’il a appris des mots en espagnol, c’est un petit bavard et c’est frustrant pour lui de ne pas pouvoir dire tout ce qu’il a à dire aux petits copains d’ici.
L’école et ses copains lui manquent c’est sûr, mais avec le temps, je trouve qu’il le gère de mieux en mieux. Globalement un enfant vit le moment présent donc si on ne parle pas de nous mêmes de ses copains, il lui arrive de ne pas en parler pendant un petit moment. Mais ils ne sont jamais bien loin.
C’est aussi grâce à ses copains restés en France qu’Esteban réalise parfois qu’il a de la chance de faire ce voyage : ils l’encouragent et trouvent tous qu’il réalise de fabuleuses aventures qu’ils aimeraient faire également !
5. Comment financez-vous ce voyage (économies personnelles, location de maison, etc ?) ?
Initialement, nous avions pour projet d’acheter une maison. Le crédit nous a été refusé et nous avons alors décidé de réaliser ce rêve : une partie de nos économies vont dans ce voyage, on en garde aussi pour le retour. Nous prenons très peu de vols pour limiter les gros postes budgétaires.
6. Quels seraient vos conseils aux familles qui voudraient sauter le pas ?
Si d’autres familles souhaitent faire un tour du monde, je leur dirais de foncer ! On ne vit qu’une fois, l’expérience est incroyable. Les barrières que l’on se fixe ne sont pas infranchissables, il faut juste décider (et assumer) ce qui compte vraiment pour vous. Après le 1er pas franchit, tout coule de source !
Quant aux problèmes de sécurité, d’hygiène, ou même le voyage en soit avec enfants, je mentirais en disant que cela n’existe pas mais dans beaucoup de pays, les enfants sont choyés et ce, quelque soit le niveau de richesse. La famille est une valeur fondamentale et le respect est de rigueur: j’ai parfois la sensation que nos enfants sont des boucliers à petites arnaques à touristes.
Encore une superbe énergie dans cette interview de famille tourdumondiste, je ne m’en lasse pas ! Je vous invite à suivre la famille, actuellement en Inde, sur leur blog Les Petits Voyageurs ou sur leur page Facebook. Si vous aimez ce genre de récit, je vous invite également à consulter les autres interviews.
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