Tour du monde en famille à vélo : interview #3

Dernière mise à jour le 11 février 2015 à 16h25

Voici la suite de notre série d’articles commencée la semaine dernière sur les tours du monde en famille à vélo ! Après Sandrine (TDM avec 4 enfants pendant 1 an) et FX (TDM en cours avec 1 enfant mais pour 3 ans), nous avons le plaisir de recevoir le témoignage de Florian parti en tour du monde en famille à vélo de 2010 à 2011 avec 2 enfants dont un de seulement 2 ans et demi au moment du départ. Le TDM s’est transformé en cours de route en une année passée dans la Cordillères des Andes.

1. Pourquoi avez-vous choisi le vélo comme moyen de transport pour ce tour du monde ? Vous étiez déjà une famille de cyclistes avant le départ ?

L’idée du vélo s’est imposée assez naturellement. Nous cherchions un moyen de transport alliant le plaisir de la randonnée et permettant d’emmener de jeunes enfants et des bagages. Nous ne souhaitions pas imposer aux enfants des heures en voiture qui n’ont aucun aspect ludique. Nous voulions pouvoir entrer facilement en contact avec les populations rencontrées et ne pas nous couper du monde extérieur. Enfin pouvoir mettre son véhicule dans la soute d’un bus peut rendre de grands services.

Nous n’étions absolument pas une famille de cyclistes et nous continuons à voir le vélo, non pas comme un loisir ou un sport, mais comme un moyen de transport économique et adapté au voyage en famille sur une longue période.

2. Comment gère-t-on le transport des vélos en avion ?

C’est assez compliqué et cela dépend des compagnies. Notre expérience personnelle est assez négative. Il nous a fallu démonter les vélos, les emballer dans des cartons et parlementer avec les services de sécurité au départ d’Espagne. A l’arrivée en Equateur, nos vélos étaient perdus et il a fallu quelques jours avant de retrouver leur trace. Nous avons par la suite fui les aéroports et avons décider de revenir en Europe en bateau !

3. Contrairement à d’autres familles, vous avez décidé de vous focalisez sur une région (la Cordillère des Andes). Si c’était à refaire, recommenceriez-vous pareil / changeriez-vous quelque chose ?

Nous étions partis avec l’idée d’un tour du monde mais avec des billets d’avion en aller simple afin de ne pas être prisonnier d’un calendrier. C’est après quelque mois en Amérique de Sud que nous avons décidé de rester une année sur le continent. Nous ne regrettons absolument pas notre décision. Elle s’explique par le fait que nous ne souhaitions pas aller trop vite dans notre découverte. Le vélo est un moyen de transport très lent. Vouloir couvrir d’immenses distances en peu de temps est finalement assez illogique. Nous préférons de loin prendre le temps de découvrir une région et une culture plutôt que d’aligner des visas sur un passeport.

La continuité de la langue espagnole sur tout notre périple a été pour nos filles un point fort. Elles ont pu l’apprendre, l’utiliser et communiquer réellement avec les Sud-Américains. Ce qui a contribué à les intégrer pleinement au voyage.

 Florian, Carine, Zoé et Mahaut ont parcouru l’Equateur, le Pérou, la Bolivie, l’Argentine et le Chili avec un retour en France en cargo. Encore un bien beau voyage. Je vous invite à retrouver toutes les aventures de la petite famille sur leur blog Une famille, un monde. Merci encore à Florian d’avoir gentiment répondu à mes questions.

Crédits photos : Une Famille, Un Monde

Demain, suite et fin de la série sur le tour du monde en famille à vélo avec un récapitulatif de ce qu’il faut savoir sur ce mode de voyage.